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14 x 21,5 cm / 204 pages
Parution :1996
«Comment, demande Lévinas, du sujet peut-on donner une définition qui réside en quelque manière dans sa passivité ?» Telle est la question originaire que cet essai veut traduire.
978-2-921425-73-4
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Interroger le concept de perspective en regard des écrits de Benjamin rend apparente la difficulté d’une phrase comme «voir son passé en perspective», car elle présuppose la rencontre entre une vision calculable, fondatrice de la perspective en peinture, et l’élément ombrageux, énigmatique, scellant l’expérience fondatrice du passé.
Le sujet ne choisit pas entre les lieux du passé. Ces lieux le constituent. Entre la fidélité (choisir) et l’assujetissement (être constitué), un écart se déploie à partir de certains moments privilégiés où se dessine, chez Nietzsche, Benjamin et Heidegger, le rapport entre apparence et essence, au cœur de toute construction perspective. Puis, à partir de la réflexion de Benjamin sur le sentiment amoureux où le sujet qui aime figure le sujet qui écrit, s’ébauche une mise en forme littéraire de la perspective dont les rapports mettent en scène le face-à-face entre littérature et vécu (Proust), littérature et vérité (Cerventes), littérature et histoire (Flaubert).
La littérature est envisagée ici comme présentation de l’avenir que le sujet entrevoit de se donner par la restauration de son histoire. À travers le présent de son écriture, son travail se meut des lieux de l’expérience, appropriés par l’imaginaire, vers l’avenir où cet imaginaire devrait retrouver son accomplissement