Neuf
14 x 21,5 cm / 288 pages
parution : 1999
Le corps connaît aux XVIIe et XVIIIe siècles de curieuses aventures: non seulement semble‑t‑il soumis à une critique radicale des sens (du point de vue épistémologique) et des passions (du point de vue médical et moral)
978-2-921468-45-X
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mais encore se retrouve‑t‑il disséminé dans de multiples discours, des corps célestes aux corps politiques en passant par les débats sur l'eucharistie ou, paradoxalement, par l'expérience spirituelle des mystiques. Tout se passe comme si le corps, en sa matérialité physiologique, disparaissait de la vie publique pour mieux y revenir comme figure de discours. Cela implique qu'on fasse silence sur lui pour mieux lui permettre d'exprimer des états de chose et de faire impression sur les êtres: le corps a pour charge de rendre visible des signes. Le corps exprimé est, dès lors, partie prenante d'une circulation des imprimés.
L'hypothèse est que les oeuvres littéraires forment un corpus exemplaire pour analyser ces nouvelles productions historiques, dans la mesure où elles ne permettent pas seulement, elles aussi, de rendre les signes visibles, mais encore de manifester la visibilité même des productions signifiantes, au point que ce silence (sur la matérialité du corps) commande jusqu'à l'idée de «littérature» qui se met en place à l'époque.
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